Temples et sanctuaires au Japon

temple japonais

Au Pays du soleil levant, l’influence de la religion est très percevable dans la culture et la spiritualité qui émanent des habitants. Le shintoïsme et le bouddhisme cohabitent en harmonie depuis des siècles et laissent en héritage de magnifiques sanctuaires et temples japonais dans l’archipel.

Découvrez ces lieux sacrés du Japon, considérés comme de véritables trésors culturels.

🙋‍♂️ Quelle est la différence entre un temple et un sanctuaire ?

Au Japon, on retrouve deux sortes de bâtiments religieux : les temples bouddhistes (寺) et les sanctuaires shinto (神社). Ces derniers possèdent des traits communs et sont souvent confondus. En effet, tous deux présentent une architecture traditionnelle nippone : généralement des structures en bois avec des colonnes et des grands toits typiques...

Les influences des deux religions se mélangent tant sur le fond que sur la forme. Les pratiques et les rituels se croisent et il n’est pas rare de retrouver des symboles de Bouddha dans un sanctuaire shinto et inversement. Cela est dû au syncrétisme religieux qui perdure au Japon depuis l’introduction du bouddhisme vers le Ve siècle. Vous savez, ce phénomène qui associe des croyances totalement différentes pour créer une nouvelle religion ?  Toutefois, pour différencier ces deux monuments sacrés, il suffit de prêter attention à certains détails.

temple et sanctuaire

Gauche : le temple bouddhiste Daigo-ji situé à Kyoto . Droite : sanctuaire shinto situé à Kyoto. Source : Pinterest

🛕 Les temples bouddhistes japonais

Les temples bouddhistes sont des lieux réservés à la pratique du bouddhisme, une religion venue d’Inde. Leurs noms se terminent par ji ou dera.

Les Japonais se rendent dans ces lieux de culte lors des cérémonies funéraires et fêtes religieuses, pour se rassembler, prier et vénérer Bouddha. Parmi les rituels bouddhiques, on retrouve la méditation, la prosternation, les offrandes, l’encens, les chants religieux, les mantras ou encore les sutras (textes sacrés). A noter que la branche du bouddhisme la plus courante au Japon est la celle de la Terre pure et non le Zen.

Contrairement aux sanctuaires shinto, les temples japonais présentent des couleurs neutres. Selon les courants auxquels ils appartiennent, ils peuvent avoir des caractéristiques différentes toutefois on retrouve le hondo ou bâtiment principal, une grande tour ou pagode et le kodo, pièce où sont conservés les écrits sacrés. La porte d’un temple japonais se nomme « mon » et se distingue par sa forme et sa taille imposante. L’entrée est gardée par deux nio qui empêchent les démons de rentrer dans l’enceinte. D’autres éléments sont typiques de l’architecture bouddhiste comme les toits gigantesques, les grands encensoirs... Aussi, à l’intérieur d’un temple japonais, on peut voir des statues de bouddhas ou de bodhisattvas (bouddhas sur le chemin de l’éveil). Enfin, ces bâtiments religieux disposent de magnifiques jardins (parfois zen) et d’un cimetière à proximité.

⛩ Les sanctuaires shintoïstes

Les sanctuaires japonais sont rattachés au shintoïsme. C’est la religion primitive du Japon, basée sur le culte de la nature et la mythologie. On s’y rend pour prier la bonne fortune, célébrer les mariages et vénérer les kamis (dieux shinto). Les cérémonies sont données par les prêtres shinto assistés par les miko (de jeunes filles en costume traditionnel). De même, on effectue des rituels (se purifier, sonner la cloche, taper des mains, s’incliner…) de façon bien précise. Enfin dans un sanctuaire, on peut tirer au sort des prédictions (omikuji), inscrire des prières sur des plaques en bois destinés aux kamis (ema) ou acheter des amulettes (omamori).

Le sanctuaire est toujours dédié à une divinité. C’est l’endroit où le kami vient sur terre ; sa maison en quelque sorte. On ne retrouve pas spécialement de statues à son effigie, mais des représentations d’animaux symboliques ou des 7 dieux du bonheur. Outre leurs noms qui se terminent en jinja, taisha, jingu ou encore gu, les sanctuaires japonais présentent souvent des couleurs vives. On retrouve le fameux rouge vermillon ou rouge-orangé ainsi que de nombreuses dorures sur les façades des bâtiments. A l’entrée se dresse un torii. Il s’agit d’un portail en forme de perchoir qui sépare le lieu sacré des kamis du monde profane. Vous avez sûrement déjà pu admirer l’emblématique torii immergé de l’île sacrée de Miyajima sur les cartes postales. Sur l’allée menant au lieu de culte (haiden) on trouve le chozuya, une fontaine qui sert à se purifier. Enfin, le honden ou bâtiment principal du sanctuaire est l’endroit le plus sacré du site.

D’autres éléments sont propres aux sanctuaires comme les komainu. Ces statues de chiens lions situées à l’entrée du bâtiment sont les gardiens des lieux. Leur fonction ? Écarter les mauvais esprits. On note également la présence de shimenawa, une corde sacrée tressée en paille de riz qui protège le kami.

🙋‍♀️ Combien y a-t-il de temples et sanctuaires au Japon ?

Au Pays du Soleil Levant on compte plus de 100 000 sanctuaires japonais répartis sur tout le territoire. Le nombre de temples est estimé quant à lui autour de 80 000. Les villes de Tokyo, Kyoto, Nara, Nikko et Miyajima regorgent de lieux de culte à visiter. Par ailleurs, les régions du Kansai, le Kanto et la préfecture d’Aichi abritent de nombreux temples japonais.

🤩 Les sanctuaires et temples japonais les plus connus

Si tous les sanctuaires et temples ont leur charme, certains sont absolument incontournables. De par leur beauté, leur originalité ou leur histoire, découvrez le top 10 des temples et sanctuaires à visiter au Pays du Soleil Levant

🌟 Kinkaku-ji

Kinkaku-ji

Source : jrailpass.com

Également appelé le Pavillon d’Or, ou temple d’Or au Japon, le Kinkaku-ji brille de mille feux avec sa parure de feuilles d’or. Situé dans la ville historique de Kyoto, il fut édifié au 14e siècle par le shogun Ashikaga Yoshimitsu. C’est le temple bouddhiste le plus connu de Kyoto. Malgré plusieurs incendies, le Pavillon d’or et son magnifique parc demeurent sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO.

🌞Le sanctuaire d’Ise

Le sanctuaire d’Ise

Source : sworld.co.uk

Dans la préfecture de Mie, non loin de la gare d'Isuzugawa dans l’authentique ville d’Ise, siège le grand sanctuaire d’Ise. Ce lieu le plus sacré du shintoïsme se compose d’une multitude de bâtiments au cœur du Parc national d’Ise-Shima. Les deux sites principaux sont le sanctuaire intérieur et le sanctuaire extérieur. Le premier datant du 4e siècle est consacré au kami Amaterasu, la plus grande divinité du Japon et le second à Toyouke, déesse de la nourriture. Le plus fou : Le sanctuaire intérieur est reconstruit tous les 20 ans en gage de pureté !

🎎 Meiji-Jingu

Meiji-Jingu

Source : planetofhotels.com

Situé à Tokyo, le sanctuaire Meiji-Jingu est une véritable merveille. Il abrite les esprits des défunts empereur Meiji et son épouse. Détruit à la fin de la seconde Guerre mondiale, il fut restauré en 1958.

🦊 Fushimi Inari-Taisha

Fushimi Inari-Taisha

Au sud de Kyoto, l’iconique sanctuaire Fushimi Inari est le plus célèbre du Japon et sans doute le plus connu au monde. Ce lieu de culte gardé par des statues de renards est tout simplement incroyable avec ses tunnels de torii. Il est dédié à la déesse du commerce et de la prospérité : Inari.

👩‍🌾 Izumo-taisha

Izumo-taisha

Source : Wikipedia.

Il s’agit d’un des sanctuaires shinto les plus anciens et les plus hauts du Japon. Situé à Izumo (Shimane) entre la mer et la montagne, ce monument sacré présente une architecture exceptionnelle de style taisha-zukuri. Classé Trésor National, ce haut lieu du shintoïsme dédié au dieu Ôkuninushi (dieu de l’agriculture et de la médecine) est célèbre dans la mythologie japonaise.

🍀 Katsuo-ji

Katsuo-ji

Source : travel.gaijinpot.com

Célèbre pour ses milliers de daruma, ou poupées porte-bonheur, le Katsuo-ji se situe dans les montagnes, près d’Osaka. Ce temple de la chance aurait exaucé les vœux des empereurs et des shoguns.

🙏 Senso-ji

Senso-ji

Source : Wikipedia.

Ce temple japonais connu pour être le plus vieux temple de Tokyo se situe proche de la rivière Sumida. Construit au 7e siècle, puis entièrement reconstruit en 1958, le temple est consacré à Kannon, bodhisattva de la compassion. Il se distingue par ses couleurs, son architecture et sa taille imposantes.

😸 Gotoku-Ji

Gotoku-Ji

Source : takaski.com

Avec ses Maneki Neko, ce temple tokyoïte est des plus surprenants. Son autel abritant d’innombrables statues de chats porte-bonheur attire de nombreux visiteurs chaque année.

📖 Todai-ji

Todai-ji

Source : Wikipedia 

A Nara, le temple Toda-ji figure parmi les plus célèbres du Japon. Inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO, ce temple du 8e siècle abrite le plus grand bâtiment en bois du monde nommé Daibutsu-den et son bouddha de bronze de 18 mètres de haut.

🌳 Togakushi-jinja

Togakushi-jinja

Source : Wikipedia

Dans la préfecture de Nagano à côté du Mont Togakushi se trouve le merveilleux sanctuaire Togakushi-jinja. Niché au cœur de la nature, ce complexe shinto composé de 5 sanctuaires est une véritable récompense après l’effort de la marche. Il est célèbre pour avoir caché la déesse du soleil.

 

Les temples japonais et les sanctuaires sont des endroits mystiques à ne pas manquer lors de votre voyage au Japon. Hauts lieux du bouddhisme et du shintoïsme, ces monuments religieux vous impressionneront par leur architecture tout en vous enveloppant de sérénité.

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